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Marcel Van, la Sainte Messe quotidienne est le chemin vers les vertus

Marcel Van est né le 15 mars 1928 à Ngăm Giáo, non loin d’Hanoï, au Vietnam, qui est alors une colonie française. Après six années de bonheur dans sa famille, profondément chrétienne, il accepte d’abandonner les siens afin de se préparer à devenir prêtre. Il a sept ans lorsque sa mère le confie à l’abbé Nhã, curé de Hữu-Bằng. Ce prêtre reçoit dans son presbytère de jeunes garçons pour les préparer au sacerdoce.

Mais dans cette cure, Van se heurte à la méchanceté de catéchistes aigris qui le maltraitent. Très vite, il devient le souffre-douleur des grands : « J’étais devenu sans m’en rendre compte, une lampe qui forçait tout le monde à regarder la lumière… La lampe de mon cœur brillait sans discontinuer. Voyant cela le démon, fou de rage, était bien décidé à déclarer une bonne fois la guerre à l’enfant béni de la Sainte Vierge… »

Non seulement on lui inflige des coups de rotin, mais on le fait passer devant un « tribunal populaire » où on l’humilie. On en vient à le culpabiliser de communier chaque jour, comme il en avait reçu la permission de son curé.

« J’étais troublé et je souffrais terriblement de penser que, sans être digne comme les saints, j’avais eu la témérité de communier tous les jours. Plus j’essayais de démêler cette question, plus elle s’embrouillait et plus la blessure de mon cœur s’aggravait. Je ne savais à qui ouvrir ma conscience... et j’en vins à ne plus communier tous les jours... Je vis alors réapparaître les défauts de ma première enfance ; je commençais à être de nouveau entêté et désobéissant. »

Van désemparé projette de s’enfuir mais finalement il choisit de s’abandonner à Dieu et de souffrir en silence. Lui qui a tout quitté pour suivre Jésus ne comprend pas pourquoi il devrait être coupé de celui qu’il aime… et de Marie dont il voulait être l’enfant « à un titre spécial » (il aimait dire : « Grâce à elle, le démon n’a jamais réussi à me vaincre. »). La tyrannie des catéchistes va très loin : on lui confisque non seulement son chapelet mais aussi les moyens de substitution que Van a inventés en faisant dix nœuds à sa ceinture ou en passant dix fèves d’une poche à l’autre.

La nuit de Noël 1940, Van comprend que sa mission consiste à changer la souffrance en bonheur. En 1942, il est admis avec ses deux meilleurs amis au petit séminaire Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Lang Son (au Nord du Vietnam). Mais la guerre l’oblige à continuer ses études à Quảng Uyên. C'est là qu'il découvre Histoire d’une âme. Envahi par une grande joie, il découvre qu’il peut lui aussi devenir saint, ce qui lui semblait impossible en raison de sa faiblesse. Quelques semaines plus tard, dans la montagne où il est parti gambader, après avoir choisi sainte Thérèse de Lisieux comme sœur spirituelle, il a la surprise d’un extraordinaire entretien avec elle, premier d’une longue série.

Sainte Thérèse va l'exhorter à prier pour la France, or Van n'aime pas ce pays. S'il a une grande admiration pour les religieux français qui se mettent vraiment au service de la population, il a été aussi marqué par la propagande nationaliste vietnamienne dénonçant les excès de certains colons français. Plus tard, alors qu’il est devenu religieux rédemptoriste (le noviciat de Van débute le 17 octobre 1944), Jésus lui parle à plusieurs reprises de la France, et lui demande avec insistance d’avoir « une prière de compassion » pour elle. Le 12 novembre 1945, Jésus parle aux Français : « Voyez-vous mes larmes qui se mêlent à celles d’un étranger occupé à écrire les paroles que je lui dicte ici pour vous ? » (Col 94) Il lui dit aussi combien il souhaite l'union de la France et du Vietnam : « Je me servirai de l’union de ces deux petites fleurs comme témoignage que j’unirai ensemble ces deux pays dans mon amour. » (Col 108)

En octobre 1945, il est admis chez les Rédemptoristes de Hanoï. Le père Antonio Boucher, son directeur spirituel, l’encourage à écrire sa vie ainsi que les dialogues qu’il a avec ses interlocuteurs célestes. Confident de Van tout au long de sa vie, le Père Boucher le guide sur le chemin où Jésus l’a engagé.

Après la séparation du Vietnam en deux par les accords de Genève (juillet 1954), Van retourne au Nord devenu communiste pour « qu’il y ait au moins une âme pour aimer le Bon Dieu », alors que de nombreux chrétiens fuient vers le Sud. Arrêté quelques mois plus tard, il est jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés, puis meurt dans le camp de Yên Binh le 10 juillet 1959 à l’âge de 31 ans, consumé par l’amour, cet amour plus fort que la mort (Ct 8, 6). Dès sa première communion, il affirmait : « Maintenant, il ne reste que Jésus, et moi, je ne suis que le rien de Jésus. » Son procès de béatification s’est ouvert le 26 mars 1997 au diocèse de Belley-Ars.

Père Olivier de Roulhac, m.b.
Abbaye de Saint-Wandrille, Postulateur pour la cause de béatification de Marcel Van.

29 décembre 1945
Col. 53

Jésus : Oh! Marcel, veux-tu me parler, veux-tu m'appeler en français ? Laisse-moi t'apprendre une formule très facile que ta sœur Thérèse me répète d'ordinaire tout le long du jour. Écris :

Ô petit Jésus, viens avec moi.
Ô petit Jésus, viens avec la France.
Ô petit Jésus, viens avec les prêtres de France
.

Comprends-tu cela, Marcel ? Je te l'explique, n'est-ce pas ? (Jésus répète alors en vietnamien les mots qu’il avait d’abord dits en français). Tu réciteras ces invocations avec ta sœur Thérèse. Elle y est déjà très habituée. Et moi, en entendant cet appel, je m'empresserai de venir à toi sans tarder, assuré d'y rencontrer en même temps ta sœur Thérèse.

Prière dictée par Jésus à Marcel Van

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France,

daigne l’étreindre dans ton amour

et lui en montrer toute la tendresse.
Fais que, remplie d’amour pour toi,

elle contribue à te faire aimer

de toutes les nations de la terre.
Ô amour de Jésus,
nous prenons ici l’engagement de te rester à jamais fidèles

et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen. »

http://hozana.org/intention/5451/priere-la-sainte-famille-pour-construire-lavenir-de-la-france?info

http://notrehistoireavecmarie.mariedenazareth.com/fr/esc/encourage-par-jesus-et-sainte-therese-de-lisieux-un-jeune-religieux-vietnamien-prie-pour-la-france/

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